Il est né vers 1772. Il épouse Françoise VIDAUD. Celle-ci étant décédée, il s'unit avec Marie CLUZEAU, sa gouvernante au château du Logis, le 13 juillet 1830.
Au cours des évènements de 1789 à 1794, la famille MARTONNAUD ne joue pas un rôle actif. Si elle paraît n'avoir guère servi la Révolution, il est indéniable que la Révolution lui a été profitable.
Au cours du 1er Empire, nous trouvons Jean MARTONNAUD installé dans l'ancien château des NESMOND. Il est propriétaire d'un gros lot des bâtiments et d'une importante partie des terres avoisinantes, y compris l'ancienne métairie de Lirat . Il a profité de la tourmente pour acquérir un vaste domaine et, sans doute, à bas prix.
Est-il meilleur, est-il pire que le seigneur émigré de 1792 ? Des faits vont répondre :
- - Comme pour de NESMOND, le cimetière, près de sa demeure, semble lui déplaire et il essaye vainement de le changer de place.
- - Possesseur de l'Etang, il veut en profiter seul. Mais les habitants ne l'entendent pas ainsi. Le 26 novembre 1827, ils adressent une pétition au Préfet lui demandant de faire intervenir le maire pour maintenir le droit de puisage, de lavage et d'abreuvage dont ils jouissaient depuis <<un temps immémorial>>. Le Conseil autorise le maire à poursuivre, au nom des propriétaires qui ont signé la pétition et ont approuvé : Jacques TALLON, BERTRAND, J. MESNARD, F. GALLIOT, J. PARANTAUD, DELAVAUD, BOIS.
Ces incidents et, sans doute, bien d'autres que nous devinons dans les récits de nos anciens, expliquent peut-être le court séjour qu'il fit à la mairie où il fut remplacé le 16 janvier 1826 par François DEGORCE-DUMAS, propriétaire aux Roulis.
Il est probable qu'il y eut conflit au sein même du Conseil municipal.
Le 15 mars 1825, Jean MARTONNAUD, propose de voter 6,50 francs pour payer le buste en plâtre <<très ressemblant de sa Majesté CHARLES X>>, cette dépense <<ne pouvant qu'être agréable à tous les administrés>>.
Voté à l'unanimité dit le maire. Mais le registre ne porte que 6 signatures.
Et une note de janvier 1826 mentionne l'achat des bustes de LOUIS XVIII et de CHARLES X, par le nouveau maire. Cet achat n'avait donc pas eu lieu antérieurement.
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