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Le mot du maire
Pourquoi un blog ?
De plus en plus de ménages utilisent l'informatique. Certes, tout le monde n'a pas un ordinateur à disposition. Toutefois, c'est le moyen le plus rapide pour correspondre, pour communiquer, pour adresser des photos, pour faire savoir. Aujourd'hui, de nombreuses collectivités mettent Internet à disposition de leurs administrés qui n'ont pas d'ordinateur ou qui n'ont pas l'ADSL. Je souhaite et j'espère que ce blog vous intéressera. Des dernières nouvelles à l'histoire de la commune et de la communauté de communes, il est conçu pour vous et n'a aucun but électoral.
Bonne lecture.

34 Petite histoire : le cimetière (suite 9)

En somme, malgré le mécontentement, on constate que les protestations sont restées verbales jusqu'au 7 janvier 1778, car du 20 août 1777 au 5 janvier 1778 il y eut 17 décès et tous les actes mentionnent l'inhumation au <<nouveau cimetière>>.
 
L'Eglise essaie de calmer l'effervescence, probablement sur l'ordre de l'autorité supérieure, car on lira, dans un acte d'état civil, que le prêtre <<se désintéresse du conflit qui divise la population>>.
 
Le 27 janvier 1778, on <<finit la bénédiction>> et on examine si le nouveau cimetière est bien clos avec porte fermant à clé.
Cela ne suffit pas à ramener le calme. Néanmoins, une forte pression s'exerce sur les gens. Au cours de 1778, si 27 des morts vont au nouveau cimetière, 13 sont emportés ailleurs par leur famille.
 
Dans certaines familles, un membre est enterré dans le nouveau cimetière, un autre non et ira dans une commune voisine par exemple.
 
En 1785 le calme paraît être revenu. Le seigneur de Brie a remporté la victoire. Tout y a contribué : tribunaux, pression religieuse, pression administrative, etc...
On est amené à se demander où vont les corps lorsque le curé mentionne qu'on a refusé de le suivre après les cérémonies religieuses à l'église et qu'il s'est retiré ?
 
Les paiers Louis GEOFFROY , sergent royal, nous l'apprennent. Ils vont tout simplement dans l'ancien cimetière sous les fenêtres même du château au risque de rendre malade le seigneur de NESMOND. On va même jusqu'à déterrer des morts du nouveau cimetière pour les porter dans l'ancien.
 
Philippe de NESMOND ne souffrira pas une pareille insulte. Il fait appel à la justice. Les premiers exploits sont des 28 et 29 juillet 1778 contre Jean PLASSERAUD, le nommé BOIS et Philippe COLLIN en raison de l'inhumation du corps de Jean PLASSERAUD faite par les défendeurs dans l'ancien cimetière. On demande pour tous une condamnation à cent livres d'amende, l'affichage du jugement, etc... Pour acte <<d'irréligion et de scandale>> et que ces actes pourraient nuire << à la salubrité de l'air dont le dit seigneur et les autres habitants du lieu ont droit (?) de jouir.>>
 
Mais les faits se multiplient et, au besoin, on travaille de nuit avec l'espérance qu'on restera inconnu.
De nombreux procès ont lieu et le seigneur de NESMOND les gagne toujours, malgré des rapports qui ne lui sont pas toujours favorables.
 
La colère des habitants ne justifie point, mais explique un peu, les violences constatées quelques années plus tard , au cours de la Révolution.
 
Quoi qu'il en soit, le calme, au moins apparent, se fit après 1783. Le nouveau cimetière, imposé par la force, servit jusqu'à une date inconnue, probablement 1792.
L'ancien syndic, BOIS, vaincu en justice, prit sa revanche; de NESMOND émigra et BOIS fut nommé maire. L'ancien cimetière redevint le cimetière de la commune et l'est toujours en 2009 (même s'il a été deux fois agrandi depuis).
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